Louisiane

Pour hier :

Ce matin, le réveil fut laborieux (enfin pour certain), du coup nous avons allégé le programme de la journée : rester entre Slidell et Baton Rouge, en passant par Springfield et aller dire bonjour à la famille Simpson. A peine sur la route, nous avons eu de nouveau un bel orage et il a plu jusqu’en fin d’après-midi. Le bulletin météo de la télé (qui dure plus d’un quart d’heure) annonce encore de la pluie pour les 3 prochains jours.

A Springfield, nous avons trouvé le fournisseur de Donut’s d’Homer et l’école de Lisa.

Nous avons ensuite emprunté une « scenic byway », petite route touristique longée de bayous, bordée de baraques et de très jolies maisons posées sur leur pelouse (toujours bien tondue !). Route très verte, avec des chênes dégoulinant de mousse bizarre.

Retour à la civilisation pour déjeuner. Qui a eu l’idée de trouver un Cici’s pizza ? (restau où on mange de la pizza jusqu’à plus faim dont Yann avait gardé un excellent souvenir). Après avoir compté 6 ou 7 Mac’Do, nous n’avions toujours pas trouvé notre Cici’s pizza. Avons donc poussé jusqu’à l’aéroport où nous voulions faire ajouter un chauffeur à notre contrat de location de voiture. Cà n’a pas marché, 21 ans sont obligatoires pour conduire une voiture de location. Nous nous sommes rabattus sur un téléphone et appelé Rémi, qui nous attend avec impatience. Puisqu’il y a des annuaires dans les cabines téléphoniques, en avons profité pour chercher l’adresse de devinez qui ? Cici’s pizza bien sûr ! Puisqu’il est situé à l’autre bout de la ville de Baton Rouge, profitons-en pour visiter : une énOOOrme raffinerie, des rues vides, des maisons moches, des rues vides. A Baton Rouge, « on travaille et on étudie », rien à voir avec New Orleans. Nous avons donc pu nous paumer tant et plus, tourner, faire des demi-tours et des marche-arrière à gogo pour arriver vers 15h30 chez qui ?? Cici’s pizza ! Bianca nous attendait avec un grand sourire et en parlant français. On paye à l’entrée (environ 5 € par personne) et on mange tout ce qu’on veut : moult crudités et autant de sauces pour les entrées, et deux fois plus de sortes de pizzas + sodas variés + desserts au choix + café… bref, il était tard, on avait très faim, on s’en est mis plein la lampe et en sortant on avait les doigts qui collaient !

Trop tôt pour aller à l’hôtel, sommes allés faire 3 courses chez Wal Mart : hyper supermarché ouvert 24 h/ 24, 7 jours/7. Les CDs ne sont pas chers, le rayon pâtisserie est très coloré, les pains très variés mais pas du tout français.

Arrivés à l’hôtel, la réceptionniste ne nous attendait que… demain ! Elle avait raison, juste une erreur de lecture dans les dates du programme ! Ici çà se règle avec le sourire. Elle a une chambre de libre ce soir et on annule pour demain. On partira tôt visiter une plantation, et on projette de dormir chez les Indiens Houmas… oups !

Régine

Ps : sinon super coucher de soleil et Yann à trouvé un bon donuts !

Voila pour hier

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Donc aujourd'hui levé tôt (-_-') pour visiter une plantation de cannes à sucres... j'ai bien dormi dans la voiture le temps qu'ils se décident laquelle visiter. Finalement ce sera celle de Laura car c'est la seule qu'on peut visiter en Français.

C'est Eleonore qui nous accueil en français (elle est là pour parfaire son English (un peu comme moi d'ailleurs) et nous fait visiter. La maison est très belle mais a subit un incendie il y a un an, tout n'est pas reconstruit... bon je vais pas vous faire la visite ni l'historique de la famille, mais juste ce qui m'a traversé la tête... C'est chaud. (Petit clin d'oeil à Zed). On parle d'esclavage et on en parle de manière récente (c'était y'a pas si longtemps). Heureusement on remarque que les mentalités ont changé en ne serait-ce que 2 générations. Petite anecdote :

La grand-mère de Laura tenait sa plantation d'une main de fer et comptait bien que cela reste ainsi. Peu après la naissance de Laura, elle voulut vendre une esclave (sigh!) en le séparant de son fils (totalement interdit par le code noir... mais bon, on est pas en France, alors...), et son fils l'en empêche.. Cette esclave sera invitée au mariage de Laura en tant que "membre de la famille" (comme quoi on passe de l'état de sous-merde à personne qui a de l'importance, et c'est tant mieux...)

Eleonore nous explique qu'a l'époque les Créoles et les Américains ne peuvent pas se blairer et qu'ils affirment tous leur différence... mais ont la même façon de penser pour ce qui concerne le business... et c'est assez déconcertant... Bref cette visite m'a beaucoup touché, surement parce que je m'aperçois que dans ce monde horrible certains arrivaient à trouver de l'humanité.

Pour la petite histoire, Laura, qui devait reprendre la direction de la plantation, annonce à ses parents quand elle a 13 ans qu'elle en a marre de ces conneries de séparations, qu'elle veut apprendre l'anglais et devenir Américaine, ou tout du moins vivre tranquille avec eux... son père manque de s'étouffer mais se rappelle que quand il était jeune, il avait d'autres rèves à réaliser qui ont été gachés par la plantation et la laisse faire. finalement elle va à l'école américaine, apprend l'anglais et reprend la plantation après la mort de son père. Elle se marie à un Américain (GASP!!) et vend la plantation.

Bref ensuite il est midi : MANGER (au passage, les chats ne comprennent pas "MANGER LE CHAT" car il ne s'enfuient pas... mais avec "EAT THE CAT" ça marche (véridique)). Direction un petit restau "rustique" juste à coté). On y bouffe pas trop mal, principalement les trucs qu'apportent les pécheurs du coin (enfin ceux qui se sont pas fait bouffer par un alligator). Pas grand chose à dire dessus.

On veut tenter la visite d'une autre plantation, au passage on s'arrete pour prendre une superbe allée en photo et regarder le Mississipi. Je vais prendre le volant malgré l'interdiction de l'agence... après tout, j'ai 3 ans de permis et 5 ans de route derrière moi...

Petit apparté sur la conduite : c'est nul. Aucun plaisir à conduire, c'est très bien pour faire de la route, mais ça endort et c'est chiant... faut dire que se taper 20 kilomètres de ligne droite à 90 km/h, c'est lourd. J'apprecie le régulateur de vitesse qui me faciliterait les choses sur autoroute en France, mais la boite automatique, je kiff pas du tout. La direction assistée est super souple, c'est un plaisir de manoeuvrer le paquebot.

Donc je conduis jusqu'a la prochaine plantation c'est très chicos et surtout hors de prix. demi-tour.

On va finallement essayer de pousser jusqu'a Houmas et trouver un endroit où dormir (y'a marqué 'voiture' sur le road book :s). Y'a pas mal de Bed & Breakfast (B&B) Cajun ici. Le plus connu est 'chez Audrey' (fondatrice du reseau de b&b de Houmas). Le guide du routard dit : "une femme haute en couleur"... Après avoir tourné dans Houmas, on trouve finalement et on la réveille de sa sieste... Elle nous accueille à bras ouvert et discute très (trop ?) facilement. Je l'aime bien moi, elle me fait rire. Elle parle Cajun (un français qui a évolué différemment du nôtre) et la confrontation des cultures est amusante. Elle nous parle avec fierté de son passage à l'émission "Des Racines & Des Ailes" spécial francophonie. Bref, très bonne adresse, n'hesitez pas à y aller si vous passez par là. Elle nous conseille des choses à faire et un restau où aller. On va donc visiter la gallerie marchande non loin de là.. Encore une fois tout est immense. J'en profite pour acheter 2 paires de grolles introuvables en France et pour bouffer un cookie. On remarque encore une fois que Katrina les a beaucoup touché. Même Audrey en parle avec un trémolo dans la voix...

Ensuite direction "Boudreau & Thibodeau" un restau local où on bouffe... encore du poisson (je commence à en avoir ras la nageoire...) très bon et très copieux.

Retour chez Audrey où elle nous montre avec fierté le Dvd de l'emission où elle est passée. Je vais essayer de le mettre en ligne en rentrant pour que vous puissiez voir un petit bout de Louisiane.

Bon, faut que j'eteigne, demain direction les Bayous pour voir des alligators vivants et affamés !!

Ps: J'adore la salle de bain noire et violette... je veux LA MÊME !!! (surtout le grand rideau de douche noir !!!)

Comments

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Z sourire au clin d'oeil de MaXo2...

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Il y a aussi cette allégorie amérindienne qui se raconte le soir autour du Feu Sacré.
L'histoire des deux loups.

Un homme âgé dit à son petit fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s'était montré injuste envers lui :
" Laisse-moi te raconter une histoire...il m'arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n'en éprouvent aucun regret. Mais la haine t'épuise, et ne blesse pas ton ennemi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ces sentiments ".

Il continua :
" C'est comme si j'avais deux loups à l'intérieur de moi ; le premier est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l'autre loup, ahhh...! Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n'importe qui, tout le temps sans raison. Il n'est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon esprit ".

Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda :
" Lequel des deux loups l'emporte, grand-père ? "

Le grand-père sourit et répondit doucement :
" Celui que je nourris ".


...

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Les paysages sont très changeants d'un endroit à un autre mais ils sont toujours dotés de superbes arbres !

Alors là... De la pizza jusqu'à plus faim et du café à volonté ?! J'enrage !
Manger... manger... manger...
Comment se fait-il qu'à chaque fois que je passe sur ce blog, mon estomac me fait sa révolution ?
( !!)

Avant de lui céder, à l'évocation des Indiens me vient une citation du chef de la tribu des Dwamish (Seattle) : " Comment peut-on acheter ou vendre le ciel ou la chaleur de la terre ? Cette manière de penser nous est étrangère. Si nous ne possédons pas la fraicheur de l'air ni le miroitement de l'eau, comment pouvez-vous nous les acheter ? ".

[asuka]

super la photo dans le rayon de bière. Pas mal pour poursuivre sa collection, il faudra les vider avant mais je pense pas que ceci soit un problème.
gros bizous à tous.